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Earthquake I

NEPAL. 2015

EARTHQUAKE. Ressentis depuis Pokhara.

Népal, 24 Avril 2015.

Après le premier tremblement de terre

 

Un petit message d'actualité pour vous dire qu'ici tout est en pause... Je suis toujours à Pokhara, au Népal, après le tremblement de terre de samedi. Les choses ont très peu évoluée, rien ne bouge. Les gens retrouvent juste un peu plus leur calme. Après la grosse secousse de samedi et les répliques qui ont suivi (une soixantaine), on ressent encore le sol gronder mais les constructions gardent leur calme.

 

Autour de moi, rien ne s'effondre et le moral de la communauté reprend son élan. A Katmandou, la capitale, selon le peu de retour que l'on a, la vie y semble beaucoup plus agitée. Le manque d'eau et de provision semble apparaître; seul quelques échoppes desservent encore du riz et des lentilles pour tout le monde. Les immeubles ont perdu de leur stabilité et dansent sur les craquement récents, ce qui a de quoi perturber ses occupants. L'aéroport accueille sans répits de nouveaux engins et tentent de subvenir aux nouveaux besoin de la ville... Il est préférable de ne pas le surcharger davantage par des touristes qui voudraient quitter le pays. L'urgence est ailleurs.

 

De mon côté, je semble bien loin de cette détresse, mais nous prenons tout de même des précautions.

Les premières nuits, nous avons partagés les parcs et jardins pour dormir loin des quelques habitations mouvantes et attendu que la situation s’apaise. Des collectes ont été organisée dans la journée, et des jeeps sont partis pour venir en aide aux villages voisins.

 

Ne pouvant pas apporter notre aide en tant que volontaire directement, nous attendons, inactif, que l'urgence prenne un nouveau tournant. Seul les médecins et spécialistes de l'aide humanitaire sont en route, notre rôle sera peut être plus déterminant lorsque le pays cherchera à se reconstruire et que plus personne ne parlera des familles et enfants sous le choc après un tel évènement. Loin des médias, peut être que la situation aura changée. Je ne sais pas.

 

Je compte m'éloigner pendant une dizaine de jour de Pokhara, davantage vers le sud. Je pars pour deux semaines à Lumbini, à la frontière de l'Inde. Je ne sais pas si à mon retour les choses auront évoluée. je ne sais pas non plus si je quitterais le pays après ça pour rejoindre l'inde ou non. Je ne sais pas non plus combien de temps je vais rester en Inde. Probablement quelques mois de plus. Une chose est sûre, je ne compte pas terminé ce fabuleux voyage de suite. Tous les bons moments sont à prendre, comme les mauvais.

 

Je reste juste dans l'optimiste de voir ces visages heureux des népalais que j'ai rencontré jusque là, ce qui faisait tant le charme de ce pays authentique.

 

Je vous quitte pour quelques jours sur ces images d'hier après midi, sur ce petit moment photo avec les enfants d'en bas, qui m'ont redonner de l’énergie dans cette ambiance perturbante. Je pense à vous, je suis en sécurité, ne vous inquiétez pas pour moi.

 

Pensée à tous les occupants de ce pays, à tous les népalais et népalaise d'ici et d'ailleurs.

Népal, 15 mai 2015.

Après le deuxième tremblement de terre.

 

Après le second tremblement de terre qui nous a secouer ce mardi 12 mai, et cela deux semaines après le premier séisme violent qui a fait plus de 8000 morts, nous ressentons encore les secousses sous nos pieds et les murs trembler par moment. De magnitude 7,3 celui ci est aussi impressionnant que le premier et fait nombre de ravage autour de nous.

 

Me situant à Pokhara, en sécurité, mais troublée par les évènements qui s’enchaînent, je ne peux tenter davantage de relativiser la situation. Ce second tremblement de terre n’a fait que réveiller les terribles sensations qu’a généré le premier et il en devient absurde de minimiser ce qui se passe ici plus longtemps.

Après avoir découvert les nombreuses images des dégâts et celles des villages du Langtang notamment (l’une des zones les plus dévastées après le premier séisme), dont j’avais fouler le sol quelques semaines plus tôt et passé de merveilleux moments en compagnie des locaux, je ne peux plus retenir mon chagrin et vous en fait part.

 

La situation est bien loin de celle que vous pouvez imaginer en voyant les images tournées en boucle pour alimenter les télévisions françaises. Le Népal subit un moment très dur, à répétition, qui n’est probablement pas encore terminé mais seul une partie du pays en est touchée. Quoi qu’il en soit, les régions aux alentours de Katmandou et de l’épicentre de Gorkha, ont été complétement ou partiellement détruites par les éboulements, avalanches ou écroulement de construction. En ont suivi des dommages importants pour les habitants, des pénuries d’eau potable et de nourritures pour les familles démunies et des épidémies importantes.

 

Après ce second tremblement, la situation ne fait que se répéter, et persistant à vouloir apporter mon aide, j’ai réussi à trouver comment réagir. Jusqu’alors, les associations népalaises laissaient de côté les étrangers et n’attendaient que médecins et infirmiers avec licence. Mais sur le chemin du retour de Pokhara (où je préfère rester pour le moment en sécurité), j’ai découvert une association fiable, active et alerte, qui recherche des mains pour aider de différentes façons à soutenir les Népalais touchés par les évènements.

 

J’ai passé ma journée en leur compagnie avec une bonne dizaine d’autres étrangers, à offrir de mon temps et de mes mains pour enfin pouvoir me rendre utile face à ce qui se passe ici et faire la différence. Nous avons passés 5 ou 6 heures auprès des locaux qui organisent cette action responsable et je peux vous affirmer qu’il en est de mon devoir de les soutenir.

 

La mission du jour était de mettre en paquet riz, lentilles, sel, nouilles et médicaments pour les familles dans le besoin qui reçoivent chaque jour un peu partout, dans les villages les plus touchés, de quoi subsister pour une semaine.

Notre rôle était de séparer dans différents sachets, les gros sacs de féculents achetés chez le grossiste avec les dons que nous faisons ou les collectes qui sont organisées sur internet par chacun. 

 

L’ensemble est ensuite acheminé par hélicoptère ou camionnette dans les villages et distribuée aux familles népalaises.

Ne pouvant pas vraiment me rendre à Katmandou pour apporter directement mon aide sur les zones les plus touchées, (il n’est pas prudent de se mettre en danger, les secours ont déjà beaucoup à faire), j’ai trouvé cette association très honnête et fiable et je viens ici la soutenir.

 

L’action n’est pas grande mais elle peut faire la différence. Des centaines et centaines de familles ont déjà reçu cet aide indispensable et j’espère pouvoir me rendre encore de nombreuses heures pour les chaques prochains jours sur ce bout de trottoir réquisitionné et aider aux différentes tâches proposées.

 

Etant encore au Népal pour les prochains jours, je me suis également proposée pour suivre une équipe dans des villages dévastés et aider sur place directement. Je ne sais pas si cela sera possible, mais je tenais à vous faire part de mon expérience pour peut être d’autant plus vous sensibiliser sur la situation et vous apporter de réelles informations dont vous étiez en attente.

 

Il est bien difficile de vous inviter à la donation, ne sachant pas vraiment comment cela est possible à distance. Mais, moi même me tenant directement sur place, je sais désormais comme apporter mon aide et où offrir une partie de mon budget quotidien.

L’idée étant de pouvoir acheter toujours plus, un maximum de fournitures et de médicaments. L’ensemble reste concret, et ce petit pas apportera probablement déjà beaucoup.

Je n’ai pas de solution pour organiser une donation, et ne sais pas si certain se sentent intéressé, mais il était important pour moi de pouvoir partager avec vous cette potentielle information. Impuissante face aux événements, j’ai désormais trouver comment apporter mon aide, et qu’importe les dons, je serais dans les prochains jours, toujours au coin de la rue à empaqueter ces kits de survit essentiels.

 

Je pense à vous comme j’espère vous savoir penser aux millions de népalais en détresse en ce moment, et aux millions d’autres êtres humains en attente d’un aide infime quelque part dans le monde.

S’il vous plaît, ne changez pas de chaîne lorsque l’on partage avec vous ce qui se passe dans le monde, trop habitué à être devant nos téléviseurs aux images fictives.

S’il vous plaît, ouvrez vous à ce qui se passe de l’autre côté de la porte, de l’autre côté du village, de l’autre côté de continent.

 

Je pense à vous, je pense à eux.

Pensons tous ensemble. Agissons tous ensemble.

porteur de songe / Aurelie Stapf / Photographie & identité visuelle / Photo reportage, voyage et outdoor
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