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Si mes précédents voyages en Inde du Nord et au Népal m’avaient donné la chance de faire du stop et de partir à la rencontre des locaux et des paysages grandioses et inoubliables de ces régions du monde, ce voyage en Finlande-Suède-Norvège en tant qu’autostoppeuse et vagabonde en camping sauvage, allait me réserver des surprises, auxquelles je ne pensé pas devoir me préparer à vivre un jour. 

 

Un nouveau voyage, toujours, afin de se re-connecter à la nature et au monde autour duquel nous vivons sans forcément prendre le temps d’y poser le regard ou nous y accorder l’opportunité d’observer silencieusement. Mais aussi, une nouvelle aventure, qui prit la tournure d’une marche toujours plus spirituelle, vers la vie que je rêvais de vivre au jour le jour. 

 

Sur les traces de ce parcours, au plus proche d’une réalité différente du monde dans lequel on apprends à vivre dans nos sociétés contemporaines, je profite de l’occasion de ce voyage pour ouvrir encore une fois la bulle dans laquelle je vis, avec le monde extérieur. 

Part. 1

02.09.2016 

 

Helsinki – Hanko.

Les premières heures en Finlande sont comme un doux rêve confortable de magazine. A peine le temps de se remettre de ces quelques heures d’avion au dessus d’une mer argentée scintillante sous les reflets mitigés des nuages qui couvrent et découvrent l’horizon, que je me retrouve déjà dans la petite ville anecdotique d’Hanko, le point le plus au sud de la Finlande. 

Au milieu de ces petites maisons bourgeoises typiques d’autrefois, réels témoins dans le temps du passé de cette petite ville balnéaire, connue comme le rendez vous des plus fortunés, je découvre l’architecture Finlandaise sous tous ses angles. Les couleurs de bois teints, viennent concurrencer joyeusement mes souvenirs encore frais de nos murs de bétons gris timides. Le vent des côtes insiste pour faire acte de présence et imposer son rythme saccadé sur les vagues de cette mer agitée, paradis des surfeurs peu frileux.  

Sur le chemin, les simples cabines d’un rouge pourpre glamour, prennent place au milieu de petites résidences éclectiques qui viennent les unes après les autres rivaliser d’un audace surprenant par leurs multiples facettes et formes agencées adroitement.

A l’apparence d’une petite ville de maisons de poupée, Hanko et son atmosphère enchanté laisse aussi son ´petit Festival’ de théâtre moderne nous surprendre au détour d’une balade sur la côte. La tête perdue dans le sable grisâtre de la petite plage du bourg, la performance d’un acteur nous laisse planer dans nos interrogations. Dans un monologue dangereux avec l’homme moderne qu’il incarne, il tourne en rond autour du temps qui passe, les souvenirs qu’on entasse et se perd dans l'aliénation de sa propre personne pour finir par disparaitre dans la mer noire baltique qui, comme un géant sans scrupule, englouti ce corps et nous laisse le regard fixe sur cette horizon sans vie. 

C’est seulement après quelques applaudissements que l’homme ressort la tète de l’eau, pour se dégager de cette immensité glacée et rejoindre le public surpris de cette performance imprévue. Combien de nous retiendront alors qu’il faut savoir sauter sans hésitation vers l’inconnu pour se rendre compte de ce quotidien qui nous allienne avant de pouvoir mieux choisir la façon dont on va renaitre ? 

Prendre conscience de la réalité dans laquelle on est immergé n’est pas toujours chose facile. En mon sens pourtant, là réside toute la sagesse de l’être humain d’avoir la faculté de prendre conscience à chaque moment de vie de la réalité dans laquelle on décide de vivre et qui favorisera notre épanouissement, ou non.

 

Cette petite ville très touristique en été, semble en automne comme un décors de film d’époque ; laissé à l’abandon pour le plaisir des derniers curieux qui la visite désormais vide de monde. Du haut du château d’eau de la ville, je regarde disparaitre le soleil encore bien lumineux derrière les nuages qui rythment ce tableau géant d’un horizon partagé entre ciel et mer. 

Les lumières des petites maisons autour de nous nous appellent déjà, nous invitant à retrouver la chaleur des foyers nordiques et la douceur de ma famille d’accueil. Le vent glacial de la côte reste alors derrière la porte alors que nous pénétrons dans l’environnement si léché d’un design traditionnel ambiancé de lumière douce, d’un piano chantant du Debussy, du Sibelius ou du Chopin et de l’odeur nouvelle du dîner à venir. 

Quitter ce somptueux cocoon nordique au confort optimal n’est à priori pas chose facile mais ce n'est que pour de plus belle aventure, que j’embarque ma partenaire de route sur les chemins étrangers de son propre pays.

 

Titti, ma jeune et vivante amie Finlandaise, et moi, sautons dans l’inconnue.

Dans quelques heures à peine, l’aventure que l’on s’est lancée débutera.

 

Parcourir la Finlande en stop et Camping sauvage pour redescendre du Nord au Sud la Norvège sous les couleurs de l’Automne, au plus proche du monde naturel.

 

Le pas est lancé. (...) -SUITE PART.2-

porteur de songe / Aurelie Stapf / Photographie & identité visuelle / Photo reportage, voyage et outdoor
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