Chaque envolée d’oiseau, chaque myrtille sauvage qui éclate sous la langue, chaque échappée de Rennes imprudents ou encore chaque rayon de soleil sur un ciel pluvieux devient un cadeau à apprécier et sur lequel méditer.

Part. 8
16.09.2016
- LA BEAUTE DU MONDE -
L’énergie donnée pour affronter une montée périlleuse ou délicate est alors récompensé par le bonheur de découvrir les nuances de bleus montagneux qui se révèle au loin derrière la dernière pente ou l’étendue des plaines qui se colore et se décolore selon les nuances des rayons lumineux.
Le rythme condensé d’une marche sans fin se voit alors glorifié par une pause près d’un lac où le temps s’arrête sur ses reflets vibrants ou aux côtés d’un arbre solitaire au beau milieu de kilomètres et kilomètres de marais humides. L’imprévisible pluie qui s’abat sur ce visage fatigué et boudeur que l’on tourne alors vers le ciel grisonnant peut subitement changer d’allure pour s’émerveiller un arc-en-ciel qui apparaît au milieu du chemin et vient nous plonger dans un rêve d’enfant.
Tout comme un réveil soudain au beau milieu de la nuit, après avoir trouver le sommeil sans difficulté suite à une journée éprouvante de dizaines d’heures de marche, prend tout son sens pour apercevoir les lumières du Nord dessiner dans l’horizon des voiles fluorescents de couleurs imaginaires et laisser danser la nature en quelques majestueuses Aurores boréales.
La beauté du chemin se réveille dans les yeux de celui qui prend le temps de chercher le caractère éphémère du monde qui défile dans ses pas. Et c’est alors que le Paradis dans lequel on souhaite passer la nuit et se rappeler à jamais les couleurs et la douceur de la composition du ciel, devient l’un des moments les plus inexplicables mais naturellement familier et inoubliable du voyage. (...) -SUITE PART.9 -


